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Le site de stockage souterrain de Lussagnet (Landes) a été mis en exploitation en 1957. Celui d’Izaute (Gers) a été mis en service au début des années 80. Leurs spécificités et leur pilotage coordonné nous permettent d’assurer performance et compétitivité
Nous opérons deux stockages souterrains de gaz sur les sites de Lussagnet (Landes) et d’Izaute (Gers). S’ils concentrent déjà près d’un quart des capacités françaises en stockage de gaz, leur position géographique leur confère un rôle majeur au carrefour des échanges gaziers sud-européens.
L’ouverture européenne des marchés et la multiplication des échanges nous amène à poursuivre leur développement pour répondre à l’évolution constante des stockages. Plusieurs projets ont ainsi permis de moderniser les infrastructures et d’augmenter leurs capacités.
Mis en exploitation en 1957, avec le gisement de gaz de Lacq, le site de Lussagnet se situe dans les Landes (40). Si à l’origine, son activité est principalement liée à la régulation de la production de gaz en provenance de l’usine de Lacq, depuis, sa capacité a déjà été multipliée par quatre ! Avec le site d’Izaute, il alimente aujourd’hui l’ensemble de notre réseau ainsi qu’une partie des autres réseaux français.
Aujourd’hui, le site de Lussagnet représente un volume total de stockage de 3 GNm3, 21 puits d’injection/soutirage et 17 puits de contrôle, 7 compresseurs pour une puissance totale de 30 MW, 2 unités de déshydratation du gaz, etc.
La mise en service, en 1981, du site d’Izaute dans le Gers (32) est étroitement liée à l’augmentation de la demande en gaz et à la multiplication des échanges, notamment européens. Il est relié à Lussagnet par deux canalisations d’environ 10 km et de 600 mm de diamètre. Une position qui favorise une coordination centralisée à Lussagnet.
Aujourd’hui, le site d’Izaute enregistre un volume total de stockage autorisé de 3 GNm3, un volume total de stockage développé de 3 GNm3, 10 puits d’injection / soutirage, 15 puits de contrôle.
Le débit maximal de soutirage de nos deux sites est 48 MNm3/jour.
Il y a 40 millions d’années, Lussagnet et Izaute étaient situés en bord de mer, à l’embouchure d’un fleuve. Une zone qui était le point d’arrivée de tous les dépôts de l’érosion du Massif Central, notamment les dépôts sableux. C’est cette érosion qui a formé les différentes couches géologiques constituant, aujourd’hui, le sous-sol de nos deux sites.
Cette couche sableuse renferme une nappe d’eau – la nappe aquifère – qui couvre tout le Sud-Ouest de la France, des Pyrénées jusqu’au Nord de la région bordelaise et aux contreforts du Massif Central. Et après 40 millions d’années de sédimentation, cette couche est désormais surmontée d’une couverture d’argile d’environ 500 mètres d’épaisseur, d’une parfaite étanchéité. Entre temps, la compression qui a provoqué l’émergence des Pyrénées a créé les plissements du sous-sol, en particulier les structures de Lussagnet et d’Izaute, en forme de bol inversé.
Les deux sites de stockage sont pilotés et contrôlés depuis celui de Lussagnet. Ainsi, le regroupement de toutes les installations de traitement et de compression du gaz sur ce site favorise une meilleure coordination de la gestion des deux stockages. Il contribue aussi à améliorer leur performance et leur compétitivité.
Les installations de surface sont principalement constituées :
De canalisations permettant d’acheminer le gaz vers les différentes installations de traitement et de compression ,
d’installations de traitement dédiées au gaz soutiré (le gaz injecté ne nécessite pas de traitement préalable),
d’unités de compression pour les phases de soutirage et d’injection.
Nous avons mis en place un réseau de surveillance composé de nombreux puits de contrôle de l’aquifère de nos sites de stockage de gaz. L’objectif est de suivre l’évolution de la profondeur de la nappe et des caractéristiques physico-chimiques de l’eau.
Ce réseau de suivi permet d’assurer une exploitation en coordination avec les autres utilisateurs de la nappe :
l’Agence de l’eau Adour-Garonne ,
les industriels de distribution d’eau potable,
les agriculteurs,
les stations thermales.
Deux fois par an, nous faisons réaliser un contrôle de la qualité de l’eau par deux laboratoires indépendants. Par ailleurs, l’ensemble de ces contrôles sont transmis à l’administration.