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Depuis 2017, nous avons pris l’engagement de consolider encore davantage nos actions de réduction des rejets atmosphériques. Une démarche qui touche, en particulier, les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui ont déjà fortement diminué depuis les années 2010, à travers un programme dédié. Avec des résultats effectifs et réguliers, nous avons axé notre action autour de trois grands objectifs : la réduction des émissions de gaz lors des travaux, la détection et la réduction des pertes diffuses, le développement et l’optimisation des procédés contribuant à la baisse des rejets en GES.
Parce que la diminution de nos rejets atmosphériques, et notamment les GES, fait partie intégrante de nos systèmes de management de l’énergie et de l’environnement, notre démarche s’appuie sur un état des lieux précis, réel et transparent. Pour atteindre un objectif ambitieux, porté par notre programme BE POSITIF : la neutralité carbone dans un premier temps en 2020, puis la création de valeur environnementale en 2025.
Ainsi, les rejets atmosphériques liés aux activités de Teréga sont de deux natures principalement :
les gaz à effet de serre (dioxyde de carbone-CO2 ; méthane-CH4),
les polluants atmosphériques issus de la combustion du gaz (oxyde de soufre-SOx ; oxydes d’azote-NOx ; composés organiques volatils hors méthane).
D’après les mesures réalisées par des organismes extérieurs agréés, les émissions de polluants atmosphériques (NOx, SOx, ...) issus de la combustion de gaz représentent une faible quantité.
Concernant les GES, nous avons développé un suivi précis qui s’exprime à travers notre Bilan carbone. L’un de ses enjeux est de nous permettre de « bien compter » pour mieux agir et fixer des objectifs précis et chiffrés. Ce Bilan carbone nous permet d’assurer un suivi de nos indicateurs selon les normes ISO 14001 et 50001, de mesurer l’impact de nos actions d’amélioration et de répondre aux exigences réglementaires. Notre approche nous a permis de mettre en lumière nos sources principales d’émissions : la combustion, les pertes diffuses et le venting. Et donc nos axes d’action prioritaires en terme de réduction des émissions.
Elle implique un équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone. Pour atteindre des émissions nettes nulles, toutes les émissions de GES dans le monde devront être compensées par la séquestration du carbone. Un puits de carbone se définit comme tout système absorbant plus de carbone qu’il n’en émet. Les principaux puits de carbone naturels sont le sol, les forêts et les océans. On estime qu’ils peuvent éliminer entre 9,5 et 11 gigatonnes (GT) de CO2 par an. Nous publions tous les quatre ans le bilan de nos émissions de GES.
Le dernier est disponible sur www.bilans-ges.ademe.fr
En tant qu’acteur industriel responsable, nous affichons notre volonté de répondre aux ambitions de la COP21, qui vise une réduction d’au moins 40% des GES d’ici 2050. Nos actions illustrent notre capacité à nous mobiliser, à innover dans la pratique de nos activités tout en maintenant un même niveau de service.
Pour lutter contre les émissions atmosphériques liées à nos activités, nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives :
Optimisation de notre parc de compression
Le parc de compression a évolué vers des électro-compresseurs qui n’emploient pas de gaz et émettent donc moins de rejet.
Nous avons également développé une solution digitale pour limiter les émissions sur notre parc de compression. Le logiciel OPTIMUS permet d’optimiser en temps réel la gestion du parc machine et intègre le facteur CO2 dans l’optimisation de la solution technique.
Réduction des émissions liées aux décompressions sur les infrastructures de transport
Pour le « venting », plusieurs solutions sont à l’étude dont la mise en place de compresseurs auxiliaires capables de récupérer le gaz émis et de le réinjecter dans le réseau. Deux unités de recompression fixes sont en cours d’installation à Lussagnet et nous avons lancé en 2020 une solution spécifique pour les travaux sur le réseau de transport : MOBILE COMP, un semi-remorque équipé d’un compresseur mobile.
Aujourd’hui, lors des travaux transport, plusieurs dizaines de tonnes eqCO2 (équivalent CO2) sont récupérées chaque année grâce à la recompression.
Une autre solution a été mise en place pour les cas où la recompression est impossible. Il s’agit d’un principe de torche, qui permet de brûler le méthane, et ainsi de réduire son pouvoir global de réchauffement de 34 à… 1 (celui du CO2).
Réduction de nos pertes diffuses
Nous avons identifié les pertes diffuses générées sur les installations en fonctionnement normal comme un enjeu prioritaire pour réduire nos émissions. Notre priorité de demain sera donc de mettre en place des solutions afin de réduire ces pertes diffuses, même si des actions préventives ont déjà permis des réductions.
Méthanation : recyclons le CO2
Dans notre démarche volontariste, nous préparons aussi les solutions de demain. Nous participons ainsi à plusieurs projets de recherche étudiant la méthanation. Ce procédé permet de créer du méthane de synthèse à partir d’hydrogène et de CO2. Le développement de cette filière que soutient Teréga permettra l’injection de méthane de synthèse dans notre réseau tout en réduisant les émissions de CO2 puisque celui-ci sera recyclé et valorisé.
Afin de diminuer les émissions polluantes dues au trafic routier, Teréga a élaboré un Plan de Mobilité, remis à Pau Béarn Mobilité, qui définit un ensemble de mesures pour optimiser l’efficacité des déplacements des salariés. Depuis 2018, nous avons ainsi initié un renouvellement progressif de la flotte de notre parc de véhicules. L’objectif est de généraliser le déploiement de la technologie GNV (Gaz Naturel pour Véhicules), d’autant qu’elle génère jusqu’à 25% de moins de CO2 et aucune émission de particules fines. Ainsi, plusieurs centaines de véhicules, selon le maillage et les besoins de nos missions, vont « basculer » en GNV. Sur certains de nos sites, nous avons opté pour la construction de nos propres stations privatives de GNV dès 2021.
Par ailleurs, cette volonté se décline dans notre accompagnement auprès de nos clients industriels et collectivité : depuis 2019, nous développons une offre commerciale permettant à des clients industriels et/ou collectivités existants d’alimenter en GNV leur flotte de véhicules et/ou de mettre à disposition une station GNV pour les particuliers.